mardi 28 juin 2011

Reeperbahn.

C'est arrivé comme ça, sans que je m'y attende vraiment. C'était un peu comme une bouteille jetée à la mer qui finissait par échouer sur le sable. C'était un peu comme un cerf-volant emporté par le vent qui atterrissait au hasard d'une campagne. C'était un peu comme un chat égaré qui avait élu domicile sur mon paillasson. C'était un peu comme si j'avais trouvé un courrier qui ne m'était pas adressé dans ma boîte aux lettres. C'est arrivé comme ça, sans que j'y fasse attention. Ce matin, je me suis réveillée et j'ai réalisé que je ne t'aimais plus.

Antibiotics.

Il n'y a jamais rien de neuf. On ne fait que reproduire, ré-actualiser sans cesse des choses, des sentiments, des modes qui existaient bien avant qu'on ait nous-même vu le jour. On se contente de renommer, d'apposer un nouveau sceau, une nouvelle enseigne. Toujours plus nouveau, toujours plus brillant. On vit dans un monde qui n'est qu'un recyclage du précédent, enveloppé dans du papier cadeau pour rendre le tout acceptable par tout le monde - ou du moins une grande majorité qui suffit à remplir les quotas. Quelqu'un a dit qu'on n'était tous, en fin de compte, que des statistiques. Eh bien, il avait raison. Rien que des chiffres sur un papier, rangés dans un dossier, stockés dans un ordinateur. On ne fait plus rien de neuf, on se contente de chercher ce qui est le plus old-fashion pour le remettre au goût du jour. Et ainsi de suite. Bienvenue sur la planète recyclable à l'infini. Et moi, je me demande comment tout cela va se finir, si tant est que ça finisse un jour.